Court Moi

Alex (27) journaliste, retourne dans sa ville natale pour vider la maison de son enfance qui va être détruite. Son frère Lucas (30) avec lequel elle ne parle plus que de banalités depuis quelques années est déjà sur place. Ils vident ensemble la maison et avec elle leurs souvenirs se retrouvent peu à peu.

ACTRICE MAZE Natacha
ACTEUR PONCIN Tom
ACTRICE MANCEL Brigitte
ACTEUR MORVAN Didier
SCENARIO/REALISATION SOUMET Célia
PRODUCTEUR EXECUTIF DAMBRE Pierre-Louis
DIR. PHOTO DELLENBACH Kenny
1ER ASSISTANT LÊ Matthieu
SCRIPTE BERTON Cloé
CHEFFE DECO/MAQUILLAGE PEYROTH Emilie
ACCESSOIRISTE GIULIANO Antony
INGE SON SULOWSKI Guillaume
CHEFFE ELECTRO BOUHEY Lauriane
CHEF MACHINO/MONTEUR IMAGE MICHEL Benjamin
REGISSEUR GENERAL DEBAQUE Louis
ADMINISTRATEUR DE PROD. DELAIRE GUILLAUME
MONTEUR SON/MIXAGE LAROCHELLE Alexandre
ETALONNAGE WEBER Cédric

J’ai grandi à Casablanca au Maroc. Je suis partie en France à 18 ans une fois mon BAC obtenu. C’était il y a 5 ans. J’ai toujours vécu dans la même maison. Une grande maison jaune avec un jardin et un chien. J’aime cette maison. Je pourrai en parler pendant des heures. Chaque détail de cette maison est lié à l’un de mes souvenirs d’enfance ou d’adolescence. Partir c’est grandir. Mais c’est aussi une sorte de déchirement. J’ai senti une drôle de solitude en quittant mon chez moi, pourtant j’en avais largement envie et besoin.
Je reviens au Maroc dès que je le peux, j’y ai mes plus vieux amis et mes parents. A chaque fois que j’y reviens, mon quartier s’est transformé. Ce joli quartier d’anciennes petites villas est devenu, il y a une dizaine d’année, zone immeuble. Les petites villas les unes après les autres deviennent des trous béants, puis les trous béants se retrouvent bouchés par des immeubles. Les rues dans lesquelles j’ai grandi se transforment, et leur souvenir est de plus en plus flou.
Ma jolie maison jaune connaîtra le même sort un jour ou l’autre. Cette pensée me terrifie. Le voilà mon paradis perdu. Les arbres dans lesquels je faisais des cabanes laisseront place à des piliers et le squelette du chien avec lequel j’ai grandi sera déterré, un jour prochain, par une pelleteuse.
Un drame du quotidien qui se joue au rythme inarrêtable des chantiers.
J’ai décidé de faire ce film pour extérioriser tout cela. Parce que je préfère vivre les choses une première fois à travers le cinéma pour qu’elle puisse se passer comme je le fantasme. C’est le pouvoir premier de toute histoire.
Ce film je voudrai qu’il parle de famille, de liens et de souvenirs. Je voudrais qu’il puisse toucher les gens en les invitant dans le cercle de l’intime. C’est ce que je souhaite faire, pour essayer de faire vivre les jolies maisons jaunes, et les petites filles qui doivent apprendre à les quitter.

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