Un film qui évoque l’absence parentale était assez important à mettre en avant. Beaucoup de personnes sont victimes de cela chaque année, que ce soit à l’âge de 5 ans ou même 25 ans. Cette absence creuse des trous dans les émotions et l’humeur de ces victimes, elles sont alors victimes de blessures qui seront sûrement là, à vie ! Et qui se répercutent dans la vie quotidienne de ces personnes.Avec ce film, je veux avant tout passer un message d’espoir pour ces personnes qui souhaitent retrouver l’un de leurs parents. Qu’il n’est jamais loin de là où vous habitez, mais surtout que cette personne a sûrement fait un choix de partir à cause de problèmes. Cela n’excuse en aucun cas son acte de départ. Mais si une personne à la possibilité de les retrouver pour se sentir mieux et dire ce qu’on a sur le cœur, c’est ce qui compte.

Montrer l’aventure de Julien qui est tourmenté par ce départ plus de 15 ans après. Avoir une lueur d’espoir dans cette lettre et la concrétisation de faire son « deuil » de cette personne qui est était chère à lui et qui part du jour au lendemain.

« Il n’y a pas de hasard, mais que des rendez-vous », c’est ce que disait Paul Eluard, le poète des années 1900. Et dans ce récit, c’est le cas. La lettre était posée sous ses yeux depuis le début, mais il fallait être plus mature pour la voir sous ses yeux. Je voulais avant tout montrer le passage de ces émotions fortes : de la tristesse à l’espoir, du désespoir jusqu’au courage de le rencontrer.

Créer une ambiance intimiste, c’est ce que je souhaite mettre en place pour parler d’un sujet aussi lourd dans certaines familles. Voir l’intimité de nos personnages avec des plans un peu plus resserrer sur leurs émotions que par le décor en lui-même. Créer deux teintes de couleurs différentes entre une plus terne chez la mère pour rappeler l’esprit des souvenirs. Et une ambiance plus chaleureuse dans son appartement pour trouver une identité de sécurité pour le personnage et les spectateurs. Je veux montrer que son futur se situe dans les nouveaux souvenirs qu’il doit ne se construit pas dans ceux du passé.