Je suis ce que je ne suis pas

L’art de la comédie suscite un lâcher prise de son identité. Le jeu de rôle fonctionne lorsque l’on accepte d’incarner un personnage qui n’existe pas, qui ne nous ressemble pas moralement. Le jeu est une façon d’échapper au réel et les comédiens l’utilisent afin que le spectateur puisse y échapper rien qu’en les regardant. Mais la question que l’on se pose trop peu souvent est de savoir où se situe l’artifice et la réalité du comédien en dehors de son travail. La vie de certain d’entre eux pourrait être un jeu qui ne se termine jamais. Leur entourage et eux même peuvent se faire avoir par leur propre jeu étant donné que la frontière est si mince parmi toutes les personnalités existante en un seul et même être humain. Ma volonté est de juxtaposer cet être marginal, Carla Venturini à un personnage très proche d’elle, en l’occurence, son habilleuse, qui travaille dans le même « monde » avec qui elle partage de nombreux moments intimes ce qui fait qu’elles sont proche d’une certaine manière mais à la fois tout les sépare. Julia représente le réel, les spectateurs, le travail que l’on a hâte de quitter tandis que Carla est de l’autre côté. Celle pour qui le travail n’a pas de limite car lest sa vie, elle représente l’irréel, elle est ce que le spectateur regarde. En juxtaposant ces deux figures j’aimerai que pour une fois le spectateur se demande où est la limite du jeu si elle existe.