En attendant la vie
Équipe technique
Chargée de production – Camille MORILLE
Directeur de la photographie – Ulysse AIRIEAU
Son – Richemond OUREGA
Lumières – Faustine VITAL-HEILBRONN
Décors – Anaëlle JEANNIN
Maquillage – Clémentine CHAILLAT
Scripte – Seiji CHAMPOLLION
Photographie complémentaire – Faustine VITAL-HEILBRONN
Dans le rôle de
Tom – Mathis DRUELLE
Figuration – Camille MORILLE
Avec les voix de
Benoît OLIVIER
Mathis DRUELLE – Anaëlle JEANNIN – Ulysse AIRIEAU – Quentin MARLIER – Seiji CHAMPOLLION
Montage vidéo – Simon SOTIAUX
Montage son – Quentin MARLIER
Etalonnage – Robin BELISSON
Musique – Seiji CHAMPOLLION
Note d'intention
En attendant la vie raconte l’histoire entre poésie et politique d’un étudiant précaire qui tente de fuir le quotidien qui lui est imposé par sa condition matérielle, les circonstances sanitaires et sa santé mentale.
J’ai d’abord écrit ce film en réaction au mutisme de nos responsables politiques face à une jeunesse abandonnée dans la précarité, la dépression, l’anxiété et l’absence d’espoir qui pousse certains jusqu’à se défenestrer. Le point de départ de ce film était donc politique mais il est envahi de ma propre mélancolie et est autant un moyen d’exprimer ma rage que de raconter en poésie ma dépression. Cette dernière a souvent été racontée mais je n’ai jamais vu la mienne dans celles qu’on me montrait à l’écran, ni comment elle est affectée par nos nouvelles vies en distanciel. Ce récit se teinte donc de mon histoire toute personnelle et de comment vivre avec sa santé mentale.
Pour montrer cela, je me suis fortement inspiré du travail de Spike Jonze (Where the Wild Things Are, Her, Being John Malkovitch) dans l’isolement du personnage dans son environnement. J’ai aussi utilisé la façon qu’a Xavier Dolan (Mommy, J’ai tué ma mère) de filmer les chambres de ses personnages pour filmer ce qu’ils sont au travers du décor involontaire de leur chambre. Je voulais que ce film garde un lien permanent avec la poésie, par le cours sur Zoom sur Baudelaire qui donnera à Tom la seule occasion de s’exprimer par un « au-revoir » mécanique, par le lien permanent avec la littérature, par la danse inspirée de la série The OA et en faisant quelques références à la poésie visuelle de Tarkovsky (Stalker, The Mirror). Enfin, pour donner à ce film un côté sali et étouffant, j’ai donné à l’image un côté pellicule en noir et blanc dans la veine de La Haine de Kassovitz, tout en filmant dans un ratio 4:3 qui ne s’ouvre en 16:9 pour respirer qu’au moment de la danse afin de donner un goût de what could have been avant de lentement réduire en 1.33:1 sur le plan final.