Court Moi

Matthias, Redda, Julie et son petit ami Bastien sont quatre jeunes adultes d’horizons différents. Ils ne se connaissent pas tous mais ont une amie en commun : Lola. Lorsque cette dernière revient de son tour du monde, elle convie ses amis à une soirée..
Lors de cette soirée, Lola semble vouloir renouer avec chacun d’eux, bien que son comportement soit ambigu. Elle crée ainsi une rivalité entre Matthias et Redda, des conflits au sein du couple de Julie et Bastien, et sous ses airs détachés, elle mène la soirée à la baguette. Poussant trop loin sa tentative de contrôle, les choses finissent par lui échapper…

Réalisateurs:
Alexis Leymarie
Colin Gautier
Théo Loisy

Casting:
Lola:
Lucie Jan

Matthias:
Julien Kititi

Redda:
Meledeen Yacoubi

Julie:
Solenn Moll

Bastien:
Rubens Vinicius

Ami 1:
François Rieux

Ami 2:
Yann Dujardin

Ami 3:
William Ubelmann

Ami de Redda:
Alexis Leymarie

Rival de Redda:
Théo Loisy

Rival de Matthias:
Anthony Levkaovitch

Barmaid:
Marita Mazgalova

Vigile:
Juste Onanga

Témoin de l’accident:
Paola Guyot

Père de Matthias:
José Correira

Producteurs exécutifs:
Alexis Leymarie
Colin Gautier
Théo Loisy
Axelle Montalembert

Régisseur Général:
Bastien Chesneau

Régisseur Adjoint:
Marita Mazgalova

1er Assistant Réalisateurs:
Yvan Laroui

2è Assistant Réalisateur:
Mattieu Meyer

Productrice Associée:
Bénédicte Trifot

Directeur de la Photographie:
Stan Tolianker

Chef Opérateur Son:
Jonathan Laroche

Assistante Son:
Grace Brown

Chef Maquilleuse:
Sidney Billon

Assistante Maquilleuse:
Noélie Baratier

Opérateurs Caméra:
Stan Tolianker
Colin Gautier

Assistants Opérateurs
Jules Verzele
Thomas Dessogne

Électriciens Plateau:
Joshua Lacchini
Thomas Breton
Cécile David

Chef Machiniste:
Victor Savoye

Chef Décorateur:
Ivan Loisy

Scripte:
Franck Vidal:

Régisseurs Auxiliaires:
Guillaume Lorand
Solenn Moll

Script Doctor:
Éléa Gravagna
Bénédicte Trifot

Post-Production:

Monteur:
Colin Gautier

Monteur son:
Colin Gautier
Jérémy Rozas

Bruitage/Mixage:
Jérémy Rozas

Étaloneur:
Stan Tolianker

Truquiste:
Bruno François

Post Synchro:
Nordine Guidou

Musique:
Who Cares

Figuration:
Antoine Rougier
Chloé Renault
Lucilla Gould
Insia Andiva
Malik Elaroussi
Yannis Ait
Claire Gasparoto
Julien Mériaut
Robin Orien
Marine Pétitions
Jordan Perruchon
Gary Pottier
Gabriel Clairemont
Colin Gautier
Stan Tolianker
Jean-Frédéric Garnet
Sidney Billon
FranckVidal
Alexis Leymarie
Thomas Breton
Bénédicte Trifot
Axel de Montalembert
Noémie Gauthier

Location Matériel:
Jamaya
Telline
A2C

Nous nous sommes rencontrés tous les trois en école internationale de cinéma
(EICAR) en 2011. Durant nos trois ans d’étude, nous avons participé aux projets des
uns et des autres, forgeant notre équipe ainsi que notre amitié.
A la suite de ce cursus, deux d’entre nous avons continué à travailler ensemble sur
nos projets respectifs, ou en tant que techniciens sur les projets des autres. Le
troisième, quant à lui a entrepris des études de sociologie afin de perfectionner son
écriture scénaristique.
Quelques années plus tard nous est venu l’envie de faire un court-métrage
ensemble, sachant que de par nos parcours respectifs nous nous complétons
mutuellement: le sociologue, le technicien et le monteur.
Notre scénario a beaucoup évolué, jusqu’à changer complètement l’histoire pour
coller à notre sujet: le contrôle. En effet, nos expériences personnelles et
professionnelles respectives nous ont permis de voir le contrôle sous trois points de
vue différents. Nous l’avons donc décliné de la façon suivante: le contrôle de soi, le
contrôle de son image. Ainsi, nous avons décidé que notre thème serait le rapport à
autrui, car nous sommes parvenus à la conclusion qu’il s’agit de la suite logique du
sujet.
Il nous est alors apparu que le contrôle abusifs de ses rapports avec autrui empêche
un lâché prise et une sincérité vis-à-vis de l’autre. La duperie devient alors la norme
et toute relation devient néfaste, au point qu’une telle attitude ne peut finir, selon
nous, que dans une solitude auto-provoquée.

Ce sujet nous tient à coeur car nous l’avons, tous les trois, expérimentés de
différentes manières (relations professionnelles ou intimes), et sommes persuadés
qu’il s’agit d’un sujet parlant à tous. De plus, notre société abonde également dans
ce sens. En effet, nous vivons dans une société de contrôle de soi (de son identité),
et de l’image que l’on présente aux autres. Il faut coller aux stéréotypes et aux codes
établis. Les réseaux sociaux en sont la preuve, et ouvre le sujet à l’illusion du
contrôle, avec la naissance d’un nouveau genre de voyeurisme et d’une recherche
perverse du réel et de l’authentisme. C’est pourquoi ils sont si présents dans le
scénario.
Nous avons donc décidé de raconter l’histoire de Lola, une jeune femme de 25 ans,
revenant de voyage et voulant reconnecter avec ses amis passés. Le problème est
que la plupart de ces amis n’ont pas gardé un excellent souvenir de cette dernière.
En effet Lola ne sait interagir avec autrui que via une forme de contrôle, qui diffère
d’un individu à l’autre. Elle va donc tenter de reprendre le contrôle sur ses proches
mais va vite s’apercevoir que lorsqu’ils sont tous réunis, ce n’est pas si facile.
Tous le scénario est basé sur une dualité entre le contrôle et la perte de contrôle.
Tout d’abord il nous semble essentiel que le gros du film se passe en une soirée,
afin de montrer que toute cette lutte de contrôle et, sa perte totale peuvent se
dérouler sur un temps très court. L’idée est également que le spectateur est
l’impression de faire parti de cette soirée et qu’il n’en rate rien, afin de pouvoir se

faire un avis impartial à la fin.
Les séquences de présentations, quant à elles, nécessite plus de temps dans la
narration, afin de bien identifier chaque personnage à son univers.
Nos personnages sont des symboles. Lola est la personnification du contrôle. Elle
ne laisse rien paraitre qui ne soit pensé et va jusqu’à contrôler l’image et les
relations des autres.
Matthias symbolise le contrôle de soi, il est presque flegmatique. Il prend du recule
mais n’étant pas doué avec les gens, il subit le plus souvent ses relations.
Redda est l’opposé de Matthias, il contrôle parfaitement son image et ses relations,
ce qui complique la tâche de Lola, mais il ne dispose d’aucun self-control, il est
nerveux et impulsif.
Julie contrôle sa vie, elle est droite dans ses études, a un plan pour l’avenir et elle
dispose d’une forte détermination, mais elle est influençable en ce qui concerne les
autres, et admire sa cousine, bien qu’elle se refuse à l’admettre.
Enfin Bastien est le total opposé de Lola, il symbolise l’absence de contrôle. Il n’a
pas de recule sur sa vie ni sur son avenir. Il n’est pas conscient de l’image qu’il
renvoie, ce que gène Julie de temps à autres, et il se laisse allé au gré de ses
envies.
Tous ces personnages nous permettent de traiter notre sujet dans son ensemble
avec des personnages variés et nuancés, tout en restant dans le réalisme.

La réalisation sera entièrement basée sur cette même dualité entre contrôle et perte
de contrôle.
Pour commencer, l’image dans sa globalité alternera entre un esthétisme assumé,
symbolisant l’aspect « contrôle » et une image plus brute pour l’aspect « non
contrôlé ».
Le contrôle se traduira par des cadres fixes, des valeurs serrées, des longues
focales, des couleurs chaudes, une lumière artificielle, une forte intensité lumineuse
et un éclairage diffusé.
Pour renforcé cet aspect esthétique, des effets seront utilisés, comme des flairs
lumineux et des bokehs, du contraste accentué et une obturation modifiée. Nous
utiliserons également des ralentis afin d’imposer un contrôle sur le temps lui même.
En opposition à cela, pour l’aspect « non contrôlé », nous alternerons avec des
cadres tremblants en caméra épaule, des valeurs larges, des focales courtes, mais
aussi des couleurs froides, de la lumière naturelle (notamment pour les extérieurs),
de faibles intensités lumineuses et un éclairage dur.
Nous utiliserons également des effets visant à « salir » l’image, tels que du bruit
numérique, et un changement de caméra pour un aspect plus immersif
(Smartphone, webcam).
De la même manière que nous auront dilaté le temps avec des ralentis, nous
utiliserons des plans séquences afin que le spectateur puisse vivre l’action en temps
réel.
Toujours dans le visuel, les décors suivront le même chemin. Nous tournerons dans
des décors naturels, avec une décoration intérieure visant à faire croire que rien n’a
été touché par l’équipe (illusion de non contrôle).
Pourtant dans les formes des bâtiments et des accessoires de décorations, nous
rechercherons une géométrie et une symétrie rappelant cet aspect de contrôle.

Dans la boite de nuit, nous voulons que certains projecteurs type fluo soient visibles
dans l’image afin que le spectateur se demande si c’est une volonté ou une
négligence, sans pour autant le distraire de l’histoire.
D’un point de vue sonore, même procédé. Les bruitages seront très réaliste (pas
d’exagération ou d’altération du son), mais leur niveau sonore variera en fonction de
leur place dans la séquence, pouvant se faire entendre bien plus ou bien moins que
dans la réalité.
Le niveau de l’ambiance sonore aura également un rôle narratif important. En effet il
variera en intensité suivant les séquences, afin d’inclure l’action ou le dialogue dans
l’environnement ou de les isoler totalement.
Enfin la musique, bien qu’essentiellement composée (contrôle), comptera quelques
morceaux intradiégétiques de musique déjà existante (non contrôlé), notamment
dans les séquences de voiture. Certaines séquences ne comporteront pas de
musique du tout, afin de laisser place à un silence ou à un réalisme de l’action.
Nous retrouverons notre dualité dans l’ambiance générale du film. En premier lieu de
part les différents genres scénaristiques du film, qui engendre donc différents codes
de jeu d’acteur, de rythme et de montage (comédie, drame, suspense, violence). Le
montage connaîtra une accélération quasi constante et au fur et à mesure du film,
les procédés techniques passeront de contrôle à non contrôlé en crescendo. Les
transitions entre les séquences sont de moins en moins fluides pour arriver au plus
brutal: le cut au noir avant la dernière séquence.
Enfin nous dirigerons nos acteurs de telle manière qu’il ait un jeu ultra réaliste, leur
laissant ainsi, dans la mesure du raisonnable, une place à l’improvisation. Toujours
dans ce souci de réalisme, ils seront maquillés au strict minimum, pour passer à la
caméra, et démaquillés pour les plans tournés en smartphone et webcam, à
l’exception de Lola dont le maquillage changera mais restera assumé quelque soit le
type de plan.

Notre réalisation oscillera donc entre un impression de contrôle et de perte de
contrôle durant tout le film, pour qu’au fur et à mesure de la narration on se retrouve
dans la perte de contrôle totale. Le spectateur sera baladé d’un sentiment à l’autre
durant tout le film. Le but étant de lui donner l’impression qu’il peut appréhender ce
qui va arriver (contrôle) mais qu’en réalité il ne fait que subir le film et est emporté
par le rythme (non contrôlé).
L’objectif ce ce film est de dénoncer ce mode de vie basé sur le contrôle de soi, de
son image et par conséquent une forme de mensonge, en affichant l’illusion de ces
derniers et leur conséquence, selon nous inévitable: finir dans la solitude avec
comme seul coupable nous-même.

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